La veille de Noël, les villes et les villages s'animent de crèches vivantes et de pastorales. On partage en famille le "gros souper", repas maigre mais néanmoins copieux du 24 décembre qui se clôt par les treize desserts. Le gros souper (Gros soupa en provençal) consiste en un repas maigre. La table est alors décorée de houx à boules rouges et des soucoupes du blé de la Sainte-Barbe.
On y réserve toujours un couvert pour "le pauvre" destiné à l'âme des morts de la famille, qui était convié à la fête. Sept plats maigres sont servis pour mémoriser "les sept plaies du Christ". La veille de Noël exigeant jeûne et abstinence de viande, le repas est maigre mais copieux. L'abondance des plats de Noël contraste avec le quotidien, mais ils restent simples dans leur préparation.
La tradition des treize desserts symbolise le Christ et ses douze apôtres. On y retrouve les 4 mendiants, représentant des différents ordres religieux catholiques (raisins secs, amandes,noix et noisettes, figues sèches). On complète avec la pâte et confiture de coing, la pompe à huile, les fruits confits, le nougat noir et le nougat blanc de Provence, les pommes et les poires, les prunes, les oranges (symbole de richesse à l'époque), mandarines et clémentines, le melon de Noël, les raisins blancs, les confiseries : truffes au chocolat ou papillotes, les bugnes, la galette de lait, le gâteau aux amandes et les dattes. Chacun pioche un petit peu de chaque dessert tout en dégustant un vin cuit.
Ça porte bonheur ! toute l'année...!