
Texte écrit par Noémie @surlarouteavec_4
J’amène toujours avec moi de l’eau, des collations et les essentiels de changement de couches.
Quand je pars de la maison, parfois c’est le chaos. Je suis maman de plusieurs enfants après tout. Des fois, ça hurle pour ne pas s’asseoir dans l’auto et s’attacher, des fois, ça se tape dans l’entrée en enfilant son manteau. Bref, ce n’est pas mieux ici qu’ailleurs. Dans ces moments-là, je décide de sortir quand même et souvent d’aller même plus loin que notre environnement habituel pour avoir l’attrait de la nouveauté.
Mon mantra : le pire qui peut arriver c’est qu’on revienne à la maison. On y va, on fonce, et généralement on passe un fabuleux moment parce qu’on est tous plus conscients du moment présent hors de notre liste de tâche et de nos habitudes.
Pour que ça fonctionne, il faut aussi se connecter aux besoins de nos enfants. Il faut s’émerveiller pour qu’eux aussi puissent prendre conscience que c’est fabuleux d’être dehors et d’en profiter. Les petits sont souvent meilleurs que nous. C’est parfois difficile avec des enfants un peu plus vieux, mais il suffit d’être « surenthousiaste » pour les amener au moment présent.
-Je continue et ça finira par aller?
-Je continue de toute manière on est rendu?
-On retourne à la maison et c’est la vie?
-Je me mets en boule et je pleure?
Ça vous surprendra peut-être, mais je serais repartie. Mais pourquoi? En fait, je pense sincèrement que de faire de la « discipline » ou des menaces, parce que généralement oui, quand nous-mêmes on ne se sent pas au sommet de notre forme et qu’en plus les enfants font n’importe quoi, ça part dans tous les sens et ce n’est ni bienveillant ni constructif.
Je pense aussi qu’en tant que maman qui sort souvent seule avec ses enfants, je besoin de mettre mes limites. Dire « non » ne fonctionne pas, alors tant pis, on repart à la maison. Ce sera mieux une prochaine fois. Je ne menace pas en disant : si vous n’arrêtez pas, on part! Je suis plutôt dans le mode écoute de moi-même : si MA limite de plaisir est atteinte, je nous redirige vers l’auto, et je rembarque tout le monde et on
repart.
Des fois ça pleure, ça rouspète, mais je les assois dans l’auto. Je ferme les portes et je reste dehors pour prendre une minute de grandes respirations. Ensuite, on quitte et on écoute de la musique.